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Affacturage : principe et définition

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Une entreprise émet tous les jours des factures à ses clients. L’attente du paiement peut être longue et pendant ce temps, l’activité nécessite peut-être une rentrée d’argent rapide. Comment faire ?

Qu’est-ce que l’affacturage ?

Quelle entreprise n’a jamais dû effectuer de relances clients pour des factures impayées ? Ce retard peut être fâcheux, dans certaines situations, quand la trésorerie n’est pas très élevée. Pourtant, il existe une solution pour percevoir rapidement de l’argent : l’affacturage.

Il s’agit de céder certaines créances entre professionnels (pas de factures pour des particuliers) à un organisme financier. Ce dernier est également appelé « factor » (source).

Lors de l’établissement du contrat obligatoire, les deux parties détaillent l’encours total ; c’est-à-dire le montant des factures qui vont être cédées.

Elles déterminent également le fonds de garantie. Le montant de ce dernier est choisi par les deux parties, en fonction du niveau de risque (si les clients ont souvent de gros retards de paiement, par exemple ou ont déjà eu des impayés). Il s’agit alors d’un pourcentage qui peut varier entre 5 et 25% de l’encours total.

Une fois ce contrat signé par les deux parties, c’est au factor de se charger auprès des clients de l’entreprise de se faire payer les créances. En cas de retard, il se chargera des relances.

Pourtant, ce système peut avoir un revers, car le factor ne peut pas faire face aux impayés ; il se retournera vers l’entreprise et se servira du fonds de garantie, pour revoir son argent. Heureusement, il est possible de contracter une assurance-crédit pour éviter cette situation. L’entreprise est donc, de fait, protégée contre les impayés, même en cas de non-paiement.

Quels sont les avantages et les inconvénients de l’affacturage, pour une entreprise ?

L’affacturage peut sembler le moyen idéal d’obtenir de l’argent rapidement, par le biais d’un tiers, qui prend en quelque sorte tous les risques. D’autant, qu’il est possible, à tout moment, de rompre le contrat avec le factor, en respectant un préavis qui est en général de trois mois. Si certaines conditions ont été édictées lors de la contraction du contrat, il est impératif, pour l’entreprise, de les respecter.

La situation de la trésorerie de l’entreprise ne peut qu’être améliorée en passant par l’affacturage, de façon ponctuelle, quand on sait que plusieurs clients sont problématiques.

Pourtant, le factor exige des contreparties pour les risques encourus. Si nous avons déjà vu le pourcentage prélevé sur chaque facture, qui correspond au pourcentage de fonds de garantie, il existe d’autres frais ; comme ceux pour le traitement du dossier ou encore une commission d’affacturage. Comment est déterminée cette dernière ?

Le factor examine certaines données financières de l’entreprise : CA de l’année précédente, nombre de factures qu’elle prend en charge, mais aussi étude de la situation financière des clients qui lui doivent désormais de l’argent. Une fois toutes ces données compilées, la commission peut osciller entre 0.7 à 1.5%. S’ajoute également la commission de financement (taux d’intérêt).

L’affacturage est donc à réserver à un type bien particulier d’entreprises et ne doit pas être récurrent. D’autant que la relation avec les clients peut, en quelque sorte, être mise à mal.

Bien entendu, l’entreprise souhaite être payée rapidement, mais les méthodes du factor, le fait d’avoir un interlocuteur inconnu ou le type d’affacturage (il en existe 6), peuvent être mal vécus par un client qui peut alors se tourner vers la concurrence pour d’autres commandes.